Renaître de ses cendres

par

Chantal Turgeon

Le mot Yoga évoque en moi une grande transformation, un chemin vers la paix, la liberté intérieure. Comme j’ai souvent entendu à propos de l’origine du mot yoga, de sa racine Yuj qui veut dire réunir, lier, unir le corps, le mental, les émotions, l’environnement. Plus je cheminais dans cette voie et plus j’avais l’impression que tout ce que j’avais à découvrir était là enfoui sous des couches et des couches d’illusions que j’entretenais à mon sujet, au sujet des autres, au sujet de la réalité.

Dans le Yoga sutra II-2 et II-3 de Patanjali, il est écrit :

« Yogashchittavrittinirodhah: Le yoga est l’arrêt de l’activité automatique du mental »

« Tada drashtuh svarupé avasthanam : Alors se révèle notre centre établi en lui-même »

Je sentais que ce que j’avais à faire était de laisser tomber ces illusions de séparation pour laisser ma nature véritable émerger d’elle-même.

J’ai alors fait une rencontre qui a bouleversé et transformer ma vision même du Yoga, de mon chemin. Lors d’une rencontre amicale, Jean Bouchard d’Orval, écrivain et scientifique m’a fait part d’une autre explication au mot Yuj qui m’a transporté dans une compréhension encore plus profonde de mon voyage au cœur de ma vérité la plus profonde.

Le yoga dont nous entretient Patañjali se réfère à la tranquillité absolue, c’est-à-dire le samādhi. Il n’est pas question d’une quelconque «union», même si c’est le sens le plus courant du mot yoga dans la littérature sanskrite subséquente. Il se trouve que selon le fameux Dhātupāṭha de Pāṇini (le recueil des racines de la langue sanskrite) il n’y a pas une, mais trois racines yuj- et que le Yogasūtra se réfère à celle qui a le sens d’arrêt du mental, mise au repos, tranquillité.

Le Dhātupāṭha donne yuj-samādhau: yuj- au sens de samādhi. Pāṇini définit une autre racine yuj- (celle qu’on retrouve dans tous les dictionnaires) par yujiryoge: «uni comme dans yoga».

Article « les yogas sutras de Jean Bouchart D’orval

Pour la première fois, lors de cette rencontre, j’en entendais une toute autre définition. Le Yoga qui signifiait également Effondrement intérieur, effondrement de ce mouvement mental qui nous coupe de notre nature véritable, par le fait même effondrement de nos illusions crée par le mental. Effondrement, ce mot raisonnait en moi avec une vérité fracassante, il me suggérait d’observer mes chaînes, mes samskaras, de simplement les regarder. De m’installer en témoin. J’ai par bonheur pu en faire l’expérience par la suite.

Malgré tous mes efforts pour me libérer de mes chaines et connaitre la paix, je sentais que ma plus grosse blessure de vie, l’illusion sur laquelle toute ma vie était installée demeurait bien ancrée. Malgré tous mes efforts, lorsqu’une situation la réveillait, l’amour et la paix s’envolait pour ne revenir que plus tard.

Dans les yogasutras de Patanjali, II-1 :
Tapah-svadhyaya-ishvarapranidhanani kriya-yogah : « le Yoga de l’action se pratique selon 3 modalités inséparables : un effort soutenu, la conscience intérieure de soi et l’abandon au Seigneur. »

J’ai donc décidé d’entrer dans une action soutenue d’observation de l’illusion sur laquelle ma vie entière était assise. Et j’ai observé dans un effort soutenu avec un abandon total à tout ce qui se présentait à moi, la souffrance, les pensées qui s’affolaient, j’ai observé pendant plusieurs mois. Comme un raz de marée, je sentais la douleur, les pensées et les évènements devenir de plus en plus grand, j’ai cru à un certain moment que la douleur finirait par me détruire complètement. J’ai senti que je m’abandonnais complètement à quelque chose de beaucoup plus grand que moi, à l’aube de mon observation, j’ai même senti que j’acceptais même de mourir pour être libre. Puis un matin à mon réveil, tout était devenu calme, l’impression de désert, de vide, d’écho silencieux laissé après un désastre. Alors j’ai accueilli ce vide, j’avais survécu à cet effondrement, à ce tsunami intérieur. Puis tranquillement, de ce vide, j’ai vu apparaitre des fleurs qui se frayaient un chemin sans effort. Comme un lac paisible nous laisse voir le diamant en son centre, maintenant je sentais que je pouvais pour la première fois, me déposer et laisser ma vraie nature émergée.

De mon action soutenue d’observation sur l’illusion de ma vie m’était apparue une réalité beaucoup plus paisible et profonde. Une réalité qui ne demandait pas d’effort pour être maintenu vivante, car cette réalité était la vie elle-même. J’ai réalisé à ce moment tout l’effort que j’avais du déferlé toutes ces années pour maintenir l’illusion et empêcher ma vraie nature d’émerger.

Je vous souhaite un magnifique voyage au cœur de votre nature véritable

Om Shanti

Chantal Turgeon, Yogacharya (Maïtri)

L'océan dans une goutte d'eau

L'océan dans une goutte d'eau

par Chantal Turgeon

L’océan dans une goutte d’eau

La connaissance passe par l’expérience

Dans les yogas sutras de Patanjali au 1-7 Pratyaksha-anumana-agamah pramanani: ce sutra fait référence à la connaissance qui nous vient de notre expérience directe, d’un raisonnement juste, ou de l’expérience d’une autre personne. Patanjali considère l’expérience direct comme la plus valable, que le doute disparait lorsque l’on en fait l’expérience et je constate la véracité de ce fait. Comme une eau calme permet de voir le diamant en son centre, de même notre nature véritable se révèle à nous lorsque la périphérie s’apaise. Tout au long de mon cheminement les écrits s’installent comme une vérité en moi, au fur et à mesure que j’en fais l’expérience profonde. Je me souviens du moment, et je parle d’un instant où j’ai pu ressentir tout ce que contenait le yoga et de ce moment est né une nouvelle compréhension de cette voie magnifique. Déposé au sol dans Shavasana après avoir soutenu un asana pendant quelques instants, après avoir laissé le mental s’apaiser, j’ai ressenti une ouverture, un espace en moi jusque là inconnu, et dans cet espace, j’ai ressenti l’immensité, comme si l’univers c’était ouvert en moi. J’avais déjà entendu la notion, que le Yoga est une voie vers le microcosme, l’infiniment petit en soi qui nous connecte au macrocosme, l’infiniment grand, mais à ce moment précis je comprenais le sens profond de ces mots.

L’une des plus belles phrases que j’ai pu entendre concernant les asanas a été écrite par (Sri Dharma Pravartaka Achary) : « Si l’on n’entre pas dans une posture avec l’intention de rencontrer Dieu, ce n’est qu’une forme d’aérobie pour suer ». Le but de l’asana comme de toute autre technique du Yoga est de nous amener vers cette rencontre, la rencontre de la divinité en soi. Je reprends souvent cet exemple lorsque j’essaie d’expliquer en cours le but du Yoga. Nous sommes cette petite goutte d’eau dans l’univers dans un océan immense, et au fur et à mesure que l’on se libère de nos conditionnements, de nos croyances au sujet de nous-mêmes et des autres, ce qui nous sépare de l’océan s’estompe et nous réalisons que nous sommes cet océan, qu’au-delà de cette illusion de séparation, il n’y a rien qui nous sépare les uns des autres. Nous formons un seul et même océan d’amour et de paix.

Chaque posture est une offrande à cet océan, lorsque l’on entre en pleine conscience de cette ouverture en nous, les asanas se transforment et le silence s’installe. Dans les yogas sutra de Patanjali, l’on parle ainsi des Asanas : 11-46 Sthirasukham asana : La posture c’est être fermement installé dans un espace heureux. Donc, ici les points importants lorsque l’on prend une posture c’est l’aspect ferme et heureux. Si l’on recherche ces aspects, la rencontre avec cette grandeur qui nous habite tous sera inévitable.

Bonne séance de Yoga à la rencontre de ce que vous êtes vraiment derrière l’illusion du personnage.

Chantal Turgeon, Maïtri

Un chemin vers la paix

Par Chantal Turgeon

Plus que jamais dans la période de confusion actuelle il est important de se tourner vers notre sagesse intérieure, cet espace en soi qui sait, cet espace où tout devient limpide comme un ruisseau, un espace paisible au-delà du bruit mental, de tout bruit extérieur. Lors de mon enseignement, j’ai réalisé un nombre incalculable de fois à quel point il serait facile de prendre la place de guru dans la vie des gens. Plusieurs sont venus vers moi à la recherche de vérité. J’ai eu la chance dans mon cheminement, dans ma quête vers la paix, d’être guidé vers mon propre guru intérieur, ce qui m’a permis à mon tour d’accompagner les gens vers cet espace de sagesse que l’on possède tous en soi. Ce que nous cherchons à l’extérieur, dans toute sorte de quête, de démarche est tout près, tellement près qu’il est facile de passer outre si nous sommes tournés vers l’extérieur.

La méditation est une voie extraordinaire vers ce chemin intérieure, pour quitter la partie de nous qui cherche quelque chose et simplement devenir observateur de nos pensées, observateur de nos actions, observateur de tout ce qui se déroule dans l’espace que l’on occupe ici et maintenant. Quel chemin merveilleux vers la paix, vers une vie vécue de l’intérieure, en harmonie avec notre nature véritable.

Lorsque j’ai débuté mon chemin dans cette voie j’étais adolescente, j’ai débuté car j’ai eu la chance d’y être guidé. Je ne dormais pas la nuit, mon mental s’agitait dans tous les sens. À cette époque méditer pendant 5 minutes me semblait interminable. Mais tranquillement, j’ai commencé par apprendre à laisser passer ce flot de pensée pour vivre une vie plus sereine, mon mental s’est apaisé pour me laisser dormir. Le but de ma vie est depuis longtemps de me libérer de toutes mes chaines, non par sagesse mais par souffrance. Tout ce qui parvenait à mes sens, à mon mental, à mes émotions devaient passer par un filtre de conditionnement qui modifiait complètement la réalité. Par la méditation et un désir profond j’ai pu me libérer de plus en plus de ces chaines. Je poursuis aujourd’hui ma route sur le chemin de la liberté intérieure avec beaucoup plus de légèreté, de joie, de paix.

Lorsque l’on parle de méditation de nos jours, on en parle comme d’une action à poser, mais la méditation est un état d’être que l’on transporte dans tous les aspects de notre vie. Dans l’évolution de la méditation, la 1ière étape nommée dharana, la concentration nécessaire pour amener notre attention sur un seul point à la fois. Par exemple, amener notre concentration sur le souffle, sentir l’air qui pénètre et qui ressort au niveau de nos narines. C’est souvent cette action que l’on nomme méditation, l’action de se concentrer sur notre respiration, sur un mandala, un mantra, etc.

En ce concentrant sur un objet à la fois, l’on développe le témoin, le Soi. Comment savoir si l’on commence à toucher au Soi, Swami Ananda m’avait mentionnée que le mental ne peut se percevoir lui-même, donc, la partie de nous qui peut observer le mental, c’est le Soi. J’ai trouvé rassurant de savoir que lorsqu’une partie de nous prends conscience de nos pensées, c’est que nous sommes déjà engagés dans le processus d’éveil. J’ai à mainte occasion pu en rassurer plusieurs. Qu’elle belle voie que celle de prendre conscience de nos conditionnements et de pouvoir s’en libérer, redevenir des êtres libres, des êtres conscients.

Actuellement beaucoup de gens vivent dans la confusion la plus totale, les informations fusent de partout et sont tous contradictoires les unes avec les autres. Il est primordial pour trouver un espace de paix et de clarté de se tourner vers l’intérieur, vers sa propre sagesse. Cette partie de nous qui sait exactement ce qui est vrai pour nous. Et dans cet espace, tel un arbre au vent, rien ne pourra altérer notre paix. Je sais que beaucoup d’entre vous avez peur actuellement, mais si vous vous reconnecter avec votre centre, avec votre vraie nature, la peur disparaitra pour faire place à une paix profonde. Je vous souhaite un magnifique voyage vers la liberté intérieure, Kaivalya.

Om Shanti

Chantal Turgeon, Yogacharya (Maïtri)

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A propos de moi: Chantal Turgeon

Kailvalya

Chantal Turgeon, Maïtri

Bienvenue à l'espace Kaivalya de Chantal Turgeon, Maîtri

Dans notre société toujours en mouvement et en évolution, où nous sommes continuellement sollicités. Il peut être difficile de se déposer, de prendre le temps de simplement être, sans aucune exigence, simplement prendre le temps de vivre tranquillement et paisiblement.

Kaivalya

Le centre kaivalya, c'est l'invitation au coeur de l'être, au coeur de ce que nous sommes véritablement. C'est un retour dans l'espace en soi où il n' y a rien à désirer, rien à devenir, rien à changer. Cet endroit où il y a simplement à être, à être cette joie profonde et cette paix immuable qui sont notre nature véritable au delà de tout mouvement extérieur et de tout bruit mental.

Depuis plusieurs années, le centre Kaivalya enseigne la découverte du soi intérieur. D'ailleurs, le nom du centre signifie « liberté intérieure, éveil » en sanskrit.

À travers l'enseignement du yoga, du reiki, du Taiji Qigong Shibashi et d'autres techniques telles que la réflexologie et la massothérapie, le centre Kaivalya amène les gens au cœur d'eux mêmes et leur permet de se déposer, de retrouver leur propre rythme intérieur, de retrouver leur propre voie.

Le centre Kaivalya permet d'atteindre une détente profonde, un apaisement de tout l'Être par la méditation, la gestion de stress, de même que la respiration profonde.

Le centre Kaivalya offre à chaque personne les outils nécessaires leur permettant :

• de découvrir leur unicité ;
• de retrouver la racine de leur Être ;
• de développer sa véritable force intérieure ;
• de découvrir le sens profond de sa vie et de chacune de ses expériences ;
• de se connecter avec toute forme de vie, sur la conscience même d'unité avec tout ce qui vit.

En fait, le centre Kaivalya offre une voie au cœur de l'être, un retour vers la paix intérieure, qui est notre nature véritable ; vers la joie d'être, simplement d’être.

Carte blanche

Présentation de

Chantal Turgeon, Yogacharya (Maïtri)

Bienveillance et détachement

Je me présente, mon nom est Chantal Turgeon, je suis professeure de yoga et fondatrice du Centre Kaivalya. J'enseigne le yoga depuis 2009.

Nous savons que les mots sanskrits ont plusieurs significations. Kaivalya, signifie « La grande libération, la liberté au-delà des prisons émotionnelles ». Kaivalya c’est aussi le détachement, l’émancipation, l’unité absolue, le bonheur éternel. Je me présente : Maïtri, qui signifie « bienveillance». Ma passion, enseigner. En plus de former des professeurs de yoga, j'enseigne le Taiji Qigong Shibashi, une technique de bien-être ancestrale.

J'ai découvert le yoga très tôt dans ma vie, à travers la méditation. J'avais environ 14-15 ans. Très jeune, déjà, j'étais une personne angoissée, stressée. En réalité, même si j’ai appris à méditer, à respirer à l’adolescence, ce n’est que plusieurs années plus tard, à la suite d'un accident (2005) de la route, qu’une amie m'a fait découvrir le yoga. A cause de cet accident, ma colonne vertébrale était fragile, endommagée, tout ce que je pouvais faire pour atténuer la douleur, je l'essayais.
Poursuivant des cours de hatha yoga régulièrement, un jour, un espace s'est ouvert en moi. J'y ai trouvé ce que j'avais toujours recherché à l'extérieur, un espace de paix, un espace qui s'ouvrait à beaucoup plus grand que moi, que nous. La sensation d'avoir trouvé mon chemin vers l'infini, de cette rencontre en moi est monté le désir de suivre cette voie et de le partager à travers l'enseignement. J'avais des réticences, je me disais : peut-être que je ne suis pas assez flexible? Peut-être que je suis trop âgé? Or, c’est à la suite d'une conversation avec une enseignante que les doutes se sont estompés. Cette professeure me racontait que c'est à 50 ans, qu'elle-même avait choisi de devenir enseignante de yoga… suite à un accident de la route! Quelle coïncidence vous me direz!

En effet, on dit que parfois que les cadeaux de la vie peuvent emballés d'une bien drôle de façons. Pour moi c'est cet accident de la route qui a transformé ma vie…

Dans ce billet que je signe, vous allez découvrir des trucs et des astuces qui vont en accord avec ma mission : Aider les autres à se découvrir eux-mêmes, apprendre à se détacher, s'émanciper, gérer les tourbillons du mental qui parfois nous envahissent. Bref, je vous présente des trucs et des astuces pratico pratiques qui, je le souhaite, accélérera votre propre soif d’approfondir, voir découvrir votre voie véritable.

Les études scientifiques nous disent que chez l’être humain, 99.5% de notre code génétique est identique à ceux de nos voisins. Qu’est-ce qui nous différencie? Qu’est-ce qui fait que certains vivent facilement alors que d’autres ont de la difficulté à surmonter les obstacles que la vie nous présente? Existe-t ’il une baguette magique qui fait que la vie puisse cesser d’être une lutte?

Nous savons que toutes les pensées négatives, ce qu'on appelle en yoga les samskaras, freinent notre chemin de vie. Je vais vous communiquer par l’entremise de cette chronique mon goût pour la vie, cette liberté intérieure que je ressens et qui m’habite. L’idée est de vous communiquer des trucs et des astuces pour éliminer les peurs, les questionnements, les doutes, la liberté de pouvoir juste être amour avec un à A.

C'est à mon tour de vous transmettre cette information, cette connaissance ancestrale. C’est mon devoir de faire en sorte que le savoir des Rishis (les sages qui ont su préserver la connaissance intégrale) vous soit aussi communiqué afin de vous aider à vous développer, sans prétention, comme une amie, avec douceur et bienveillance.

Chantal Turgeon, Yogacharya (Maïtri)

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